Historique de l'école du Sacré-Coeur

Le 13 septembre 1909 sur la route de Saint-Omer Cappelle, un ancien café devenu salle paroissiale est aménagé en salle de classe pour accueillir les filles (une seule classe non mixte).

L'école du Sacré-Cœur est née.

Mademoiselle GERMAIN en fut la première directrice en 1909. Cela fut ensuite Mademoiselle NEVE en 1916, Mademoiselle POLLAERT en 1926, Mademoiselle Renaud en 1932 (les Bretonnes), Mademoiselle GOUVELARD en 1949.
Peu à peu d'autres classes se sont ajoutées. La vie des enseignantes n'étaient pas faciles, il n'était pas rare de devoir élever des poules et lapins pour subvenir au quotidien jusqu'à l'arrivée du Général De Gaulle en 1958 lorsque l'assemblée Nationale vote la prise en charge du salaire des enseignants.
Mademoiselle GOUVELARD fut directrice de 1949 à 1985. Elle est remplacée alors par Monsieur QUELDERIE jusque l'année scolaire 2012-2013. Mr Olivier DUBOUT a pris la direction lors de l'année scolaire 2013-2014.
Les bâtiments de l'école ont beaucoup évolué depuis l'origine notamment grâce aux actions des curés successifs (l'abbé Boyaval, l'abbé Synave, l'abbé Sergent). De nombreuses classes se sont ajoutées, une salle de restauration, la bibliothèque, un préau, la salle de repas, la salle de repos des tout petits, sans oublier la salle Ste Blaise où tant de jolis fêtes se déroulent.

Voici l'historique plus en détails par l'abbé SERGENT:


  • La fondation 1909

C'est l'époque de la France déchirée (Affaire Dreyfus, etc...) L'intolérance sévit de toutes parts. Le Gouvernement et le Parlement dénoncent le Concordat signé entre Bonaparte et la Papauté en 1801... et les lois de séparation de l'Église et de l'État sont votées (1905). Conséquences : les crucifix sont enlevés des écoles publiques, l'enseignement du catéchisme y est interdit ; les congrégations religieuses consacrées à l'enseignement sont déclarées illégales et, pour beaucoup, partent en exil en Belgique, en Hollande ou ailleurs. Les "fabriques", c'est-à-dire les biens des églises et des paroisses sont confisquées et attribuées à des hôpitaux, hospices ou œuvres profanes de bienfaisance. Les dons et legs en faveur des églises sont interdits et déclarés nuls, dès le principe...
C'est dans de telles conjonctures difficiles que des prêtres, des religieux "deshabillés", des laïcs chrétiens décident courageusement de faire face et de fonder des écoles libres, c'est-à-dire des écoles qui ne dépendent pas des décrets d'un État devenu sectaire et anticlérical.
A Saint-Folquin, le curé, l'abbé Félix Boyaval, est un homme de foi et de décision. Il est aidé par son Conseil Paroissial et plusieurs familles influentes. (Madame Léon Bracq demeure particulièrement dans les mémoires : elle restera légalement propriétaire de l'école et de plusieurs antres dans la région jusqu'en 1962! afin de prévenir toute nouvelle spoliation).
L'ouverture d'une école chrétienne de filles est décidée : on ne peut tout faire en même temps: la formation chrétienne des filles, qui seront les futures mamans, apparaît prioritaire à l'époque. Sur la route de Saint-Omer-Capelle (devenue depuis rue de Calais), à une centaine de mètres de la place, un ancien café devenu salle paroissiale, est transformé, aménagé selon les dispositions requises par la loi. Le 13 septembre 1909, l'école du Sacré-Cœur est née. Elle n'a qu'une classe et doit refuser une quinzaine d'élèves, faute de locaux pour les accueillir. C'est Mademoiselle Germain (ancienne institutrice à Equirre, près de Saint-Pol-sur-Ternoise) qui en assume la direction.


  • Mademoiselle GERMAIN

Tout de suite, il faut se mettre à l'œuvre pour agrandir cette école, à l'est, vers le champ Payelleville. Mais les travaux sont ralentis par le manque de moyens financiers. C'est seulement à la rentrée 1911 qu'on peut ouvrir une deuxième classe, capable d'accueillir une quarantaine d'enfants de 4 à 7 ans. Mademoiselle Germain a désormais une adjointe, Mademoiselle Lejosse, remplacée par Mademoiselle Parent puis par Mademoiselle Darguèse. Elle-même - en 1916, pendant la grande guerre -cédera la direction à Mademoiselle Nève et partira à Wailly-Beaucamp, tandis que Mademoiselle Darguèse se mettra au service d'une famille à Saint-Martin-les-Boulogne
(3 octobre).
Mademoiselle NEVE
Mademoiselle Marie-Henriette Nève, âgée de 39 ans, a pour adjointe Mademoiselle Rosé "Deramaux, de Richebourg. On nous dépeint la Directrice comme une femme stricte et autoritaire, capable de mener sa barque à travers tous les obstacles.
C'est le temps dur de la guerre. Presque tous les foyers sont privés des hommes, mobilisés, et les femmes doivent assumer les travaux des champs, avec l'aide des vieillards et... des enfants eux-mêmes dont certains parfois ne vont à l'école qu'aux "courts jours"... C'est le souci du ; quotidien, avec l'annonce dramatique de la disparition d'êtres chers... sait que les paysans de France ont payé - en 1914-18 - le plus lourd tribu du sang...
Les réjouissances alors étaient inexistantes ou presque...; toutes les familles étaient en deuil ou sur le point de l'être. Seules quelques fêtes scolaires faisaient exception, fêtes des prix et de Noël. Les enfants exécutaient des chants ou mimes patriotiques, avec le plus grand sérieux! On leur distribuait quelques gâteries qui aujourd'hui feraient sourire.,. Devinant la gravité de la situation, ils s'appliquaient de leur mieux. C'est ainsi qu'en 1918, Mademoiselle Nève présenta au Certificat d'Études neuf candidates, non pas à la bourgade voisine, mais à Calais. Il fallut s'y rendre en voitures hippomobiles. Les neuf candidates furent reçues et leur Directrice profita de l'occasion pour leur faire visiter - avec des yeux extasiés - le beffroi de la ville, ses six bourgeois, l'église Notre-Dame et les grands boulevards.
Vinrent enfin l'Armistice, la Victoire et l'après-guerre. Jusque sur les scènes scolaires on célébrait le courage héroïque des poilus. Une frénésie de jouissance déferlait sur la France ! Les fêtes, les séances théâtrales, si nécessaires financièrement à la survie de l'école, se multipliaient, avec un succès qui aujourd'hui encore grise les anciennes actrices d'un soir !
Pourtant les nuages s'amoncelaient dans le ciel de Saint-Folquin. La directrice de l'école voyait d'un œil réprobateur les nouveautés. Courageuse et dévouée, elle n'hésitait pas pour "vivre" et compenser la modicité incroyable de son salaire à élever poules et lapins, en employant parfois les services de parents d'élèves complaisants. Mais les conflits surgissaient avec l'abbé Boyaval, ce curé pourtant si fidèle à l'école... et plus encore avec ses adjointes, dévouées "jusqu'à la corde" Rappelons - pour mémoire et par gratitude - quelques-unes d'entre elles : Mademoiselle Germaine Dhez, de Boiry-Becquerelle; Mademoiselle Désirée Willery, de Rollez-Verchocq; Mademoiselle Louise Fontaine, de Rimbert-lez-Auchel; Mademoiselle Suzanne Leroy, d'Audruicq (entrée en religion à la Sainte-Famille d'Amiens); Mademoiselle Félicie Merlier, de Moulle; enfin Mademoiselle Troallar.
Mademoiselle Nève finit par décider son départ et déménagea, comme on dit, à "la cloche de bois", à quelques jours de la rentrée 1926.


  • Mademoiselle POLLAERT

Surpris, l'abbé Boyaval (il était le premier responsable de l'école) dut en un temps record parer à la situation. Mais la Providence lui vint aussitôt en aide. Il fit en effet appel à une ancienne paroissienne, institutrice à Wimille, qui consentit à prendre la direction de l'école, malgré l'appréhension qu'elle éprouvait à la pensée d'enseigner dans son village aux enfants de familles amies...
Mademoiselle Marthe Pollaert - il s'agit d'elle - présida donc aux destinées de l'école, assistée par la douce Mademoiselle Cauwet - qui succéda elle-même à Mademoiselle Troallar. L'école repartait d'un bon pied. Ce fut une époque brillante. Mademoiselle Pollaert était une organisatrice née. Elle savait faire et faire faire. D'autant plus que depuis le 11 avril 1926 la musique de Saint-Folquin, dirigée par M. Louis Debergh, venait régulièrement rehausser les cérémonies. Les anciennes élèves se souviennent avec émotion des séances du 18 mars 1928, où se produisirent les anciennes élèves, en la salle Dubois (c'était presque toujours dans cette salle que les séances avaient lieu, la séance du 30 septembre 1928, celle du 15 décembre 1929, celle du 1er octobre 1934, c'est-à-dire du jubilé de 25 ans de l'école libre.
Malheureusement les deuils vinrent interrompre cette continuité. Mademoiselle Pollaert perdit successivement sa mère, puis ses deux sœurs; des obligations familiales la décidèrent à démissionner et à se consacrer à son père âgé et à la mercerie: de ses parents.
Elle cessa donc l'enseignement ; mais en réalité elle demeura comme "dans la coulisse", toujours prête à épauler tout ce qui se faisait dans l'école. De sa belle écriture régulière, elle rédigeait force papiers administratifs, elle préparait fêtes et kermesses (la première kermesse eut lieu en 1937, sous le ministère de l'abbé Vanpouille, disparu prématurément en 1938). Quand il fallut créer les associations scolaires et parascolaires (A.E.P., A.P.E.L.), Mademoiselle Pollaert en fut naturellement responsable. Secrétaire et Trésorière-adjointe, son rôle ne fit que s'amplifier avec le temps, à tel point qu'on pouvait la considérer comme un vicaire de la paroisse pour tout ce qui concernait les problèmes scolaires.


  • Les Bretonnes

Il fallut donc pourvoir au remplacement de Mademoiselle Pollaert. Monsieur l'abbé Boyaval - je ne sais par quelle filière - fit venir deux bretonnes, comme on ne tarda pas à les appeler, Mesdemoiselles Joséphine Renaud et Marie Fixot. Un beau jour, elles débarquèrent à la gare de Gravelines, où un Conseiller Paroissial, Monsieur Louis Garignaux, les attendait avec son cheval.
Toutes deux étaient d'Ille-et-Vilaine. La première, née à Sougeal en 1882, brevetée en 1900, avait 32 ans d'enseignement dont 29 à Saint-Domineuc ; elle fut nommée directrice à Saint-Folquin (septembre 1932). Mademoiselle Fixot, née en 1898 à Becherel, brevetée en 1916, avait 15 années d'enseignement dont 12 avec Mademoiselle Renaud à Saint-Domineuc.
Les bretonnes devaient demeurer plus de 16 ans à l'école du Sacré-Cœur. Complémentaires l'une de l'autre, elles accomplirent leur tâche avec conscience et compétence. Tous ont gardé d'elles le meilleur souvenir. Pourtant l'époque était dure : le monde entier venait d'être secoué par une grande crise économique, par le chômage, les troubles sociaux, puis la guerre 39-45. Les bretonnes traversèrent le temps de l'occupation allemande comme on devine : toutes à leur mission d'éducatrices chrétiennes, elles s'absorbaient dans leurs occupations pédagogiques - du moins leurs élèves n'étaient plus tout-à-fait ignorées des Pouvoirs Publics: elles recevaient leurs parts de "biscuits vitaminés" ; les maîtres recevaient - disons un viatique - qui, pour dérisoire qu'il fût, leur permettait d'éponger leur pauvreté matérielle et de durer ! C'était l'époque où dans les villes et les villages les enfants chantaient avec autant d'entrain que d'inconscience "Maréchal, nous voilà !"
Enfin, ce fut la libération, le retour des prisonniers et déportés, la joie générale, la France retrouvant l'espérance, mais aussi la tâche immense de la reconstruction. Mesdemoiselles Renaud et Fixot, touchées par l'âge, retournèrent dans leur Bretagne (1947), l'une pour y vivre quelques brèves
années de repos, la seconde au contraire atteignit un âge fort avancé, attentive toujours aux nouvelles qu'on lui donnait de "son" école.
Mais hélas celle-ci devait connaître coup sur coup deux années "maigres", le moins que l'on puisse dire, c'est que le jour où la Direction Diocésaine désigna comme institutrices Mademoiselle Coquet (1947-48), - qui avait pourtant une excellente adjointe, Mademoiselle Braure - puis Mademoiselle Bataille (1948-49), le Saint-Esprit devait être en grève. La première a laissé le souvenir d'une artiste musicienne, savante aussi dans l'art de confectionner des poupées... La seconde était une personne originale toujours flanquée d'un grand chien...
Mais l'école périclitait. Le nouveau curé, l'abbé Synave, qui avait professé quinze ans dans un grand collège régional (Saint-Bertin à Saint-Orner) était scandalisé. Il réclamait une inspection... Celle-ci eut lieu enfin, et la démission de la directrice exigée...
A la rentrée 1949, l'école était tombée à 18 élèves. Chacun s'interrogeait sur la nouvelle directrice nommée par la Direction Diocésaine : Louise Gouvelard, une jeune calaisienne de 23 ans, qui avait déjà dirigé une école de village à Landrethun-les-Ardres.

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Disons tout de suite que la continuité allait être la ligne de force de cette enseignante, puisque c'est à Saint-Folquin qu'elle allait achever le reste de sa carrière (en 1985 !)
L'état matériel de l'école était déplorable : la guerre et l'occupation allemande étaient à l'origine du manque d'entretien et de rénovation des bâtiments, des meubles, etc... Il advint même (en 1947) au cours d'une séance théâtrale qu'une partie du plancher s'effondra, heureusement sans accident de personnes... Tout était vétusté, tout était à réparer, à améliorer. Le chauffage était assuré par un appareil de récupération, totalement insuffisant. Le combustible était du coke fournit gracieusement par des sécheurs de chicorée. Malgré les efforts accomplis pour lui donner plus d'efficacité, les jours les plus rigoureux de l'hiver, la température
descendait dangereusement et je me souviens d'avoir vu parfois les enfants garder leur manteau pour mieux résister au froid. Mademoiselle Gouvelard était assistée par sa dévouée maman - au moral comme au matériel - car celle-ci n'hésitait pas à assumer les tâches les plus humbles : laver, débarrasser, peindre, entretenir. L'école était pauvre, mais elle était propre.
Malgré ces handicaps, elle se développait : en janvier 1951, on ouvrait une deuxième classe tenue par Mademoiselle Micheline Loison jusqu'en 1955. En septembre 1955, c'est Mademoiselle Monique Payelle qui venait la remplacer. Et toujours les effectifs croissaient, il fallut se résoudre à ouvrir une troisième classe à Pâques 1957, où le nombre des élèves atteignait le chiffre de 100 ! Le curé, l'abbé Synave, ne savait comment solutionner le problème, car, pour faire face, il avait déjà sacrifié une bonne partie de son patrimoine ! Il eut recours à Mademoiselle Pollaert qui eut le courage de reprendre l'enseignement jusqu'en 1966, date de son départ pour une retraite bien méritée.
Mais entre temps, un important événement surgissait, qui allait modifier profondément notre école du Sacré Cœur. En 1958, le Général de Gaulle revenait au pouvoir ; avec la nouvelle Assemblée Nationale, il imposait la reconnaissance officielle de l'enseignement libre. Les maîtres étaient pris
sous contrat et leurs salaires à la charge de l'Etat. Bien sûr, les effets d'une telle décision ne se firent pas sentir immédiatement : Mademoiselle Pollaert (la dernière agréée) ne le fut qu'en 1964. Mais progressivement les écoles sortirent de leur misère financière...
Par contre, en mai 1959, la paroisse de Saint-Folquin perdit brutalement son curé, le dévoué abbé Pierre Synave. Le 8 juillet suivant, était nommé à sa place un de ses amis, l'abbé Jean Sergent, qui entendait poursuivre son œuvre.
Le nouveau curé voyait bien les besoins de l'école : bâtiments exigus, surface trop restreinte pour servir pédagogiquement les petits comme les grands ! Il fallait construire ! Mais pour cela il fallait d'abord acquérir les champs voisins, il fallait désenclaver l'école, les besoins étaient impératifs, mais d'autre part il fallait être prudent pour ne pas être acculé à un dépôt de bilan. On fit confiance à la providence. Dès 1964, on construisit la salle Saint-Blaise, avec cantine et réfectoire (inaugurés en mars 1965). Le répit ne fut pas très long. En 1968, la mixité étant décidée à l'école publique, l'école libre pouvait légalement en faire autant. Ce fut fait sans délai, mais après des épisodes mémorables, dignes de "Clochemerle". L'école du Sacré Cœur comptait quatre classes et 130 élèves. On dut convertir provisoirement cantine et réfectoire en classes. Madeleine Loquet, notre cantinière de l'époque en fut réduite à préparer les repas dans la salle Saint-Blaise !
En 1972, nouvelles constructions, celles des petits et des aînés. C'est précisément à cette date que la municipalité octroya à l'école pour la première fois une subvention. Jusque là nous avions reçu quelques dons : prix, charbon. En 1972, ce fut une subvention de 4000 F. Depuis lors, cette subvention augmenta, surtout à partir de la création de la cantine de l'école publique. Notre A.E.P. réclama une cantine communale, ouverte aux enfants des deux écoles. Monsieur le maire d'alors (M. A. Lambert) refusa mais promit de compenser par une subvention adéquate. Il tint parole : c'est ce qui explique qu'aujourd'hui elle est tellement importante que sans elle, l'école subirait un préjudice énorme et certainement devrait majorer les frais de scolarité

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Mais revenons à nos nouvelles classes et laissons la parole à une enfant du cours moyen (5 mars 73) : "Nous savions depuis la rentrée de septembre que nous aurions bientôt deux nouvelles classes. Notre joie fut grande quand nous avons vu les maçons arriver !

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«Ils allaient vite, et souvent, aux récréations, nous regardions les murs monter. Dès la fin de décembre, la classe enfantine fut terminée. Nous avons eu le droit de la visiter au mois de janvier. Comme elle était belle avec ses grandes fenêtres, son carrelage, son éclairage, sa salle de repos, ses lavabos ! Nous avions un peu "gros cœur" en nous demandant quand la nôtre serait finie... "Pendant tout le mois de janvier les maçons se sont hâtés et le 19 février nous entrions dans nos nouveaux locaux,
«C'était une construction toute semblable à celle de la classe des petits : pas de salle de repos bien sûr, mais un bureau pour accueillir les parents. Nous avons même un vestiaire et des lavabos. Deux gros radiateurs chauffent la pièce et quand il fait froid nous quittons l'école à regret. Il y a des étagères, de grands tableaux avec réflecteurs et une belle bibliothèque
«C'est un plaisir de travailler dans un si beau local. Nous sommes très contents et remercions les maçons et tous ceux qui nous ont construit une classe si agréable. »
C'était l'entreprise Flandrin de Gravelines qui avait réalisé ces travaux. Ce fut encore elle qui en 1975 mena à bien la construction de trois nouvelles classes et d'une salle d'eau. De même en 1981, une sixième classe neuve, avant d'entamer en 1982 la modernisation des deux anciennes classes, qui, bien sûr, souffraient de la comparaison avec les nouvelles...
Et pendant toutes ces années, l'entreprise "Le Tarstinkal" de Dunkerque aménageait les cours de récréation, les parkings, assurait l'écoulement des eaux, sous l'œil vigilant d'un paroissien, Monsieur Abel Coppey, ancien chef d'équipe qui mit son savoir-faire gracieusement à notre disposition... J'en dirais autant de Monsieur Dutas, Président de l'A.E.P., qui mit sa compétence au service de l'entreprise Y.-M. Lheureux en 1990-91 pour agrandir la salle Saint-Blaise et surtout son réfectoire devenu trop petit...
Cela s'accompagnait, bien-sûr, de travail pédagogique accompli consciencieusement par les maîtres et maîtresses dont le nombre croissait avec celui des élèves (qui oscillait entre 195 et 205) : huit maîtres titulaires depuis 1981 (réduits à sept pendant l'année scolaire 85-86). Nous cédons au plaisir de rappeler leurs noms et celui de leurs successeurs ou suppléants, car il arrivait à certains d'obtenir des congés de maladie ou de maternité ou même de se marier et de s'éloigner de Saint-Folquin. Cette liste n'est pas un martyrologue : elle rappellera aux anciens élèves des bons moments d'enfance et de jeunesse et le visage des maîtres qu'ils ont aimés. Il s'agit de :
Jeanne-Marie Lescieux (60-61) Josiane Smagghe (63 à 67) Nicole Devienne (67 à 69) Liliane Macaire (68-69) Monique Moisson (69 à 72) Françoise Dumont (70-71) Annie Fiolet (72 à 74) Marie-Thérèse Lardeur (73 à 75)Thérèse Demol (61 à 63) Marie-Paule Fauchoix (66-67) Marie-Claire Bolle-Dumotier (67 à 69) Monique Cousin (69 à 73) Marie-Hélène Leroy (69-70) Marie-Thérèse Fardoux (71-72) Gérard Gheselle (72 à 74) Martine Leroy (74 à 78)
Marie-José Faucon (79 à 82) Nathalie Faucon (81 à 83) Joëlle Naucelle-Daumas (82-83) Catherine Camus (83-84) Béatrice Havart (83) Christine Thorel (85-86) Monique Dacquin (86 à 90) Nadine Bouclet-Caron, Bernadette Van Wanseele-Biscaras , Jacques Quelderie (depuis septembre 1975), Christine Quelderie-Martel (depuis septembre 1978), Marie-Françoise Jackic-Devilers (depuis septembre 1981), Christine Vandenberghe-Elard, Véronique Varenne, Véronique Hannebicq-Grave.

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  • Monsieur QUELDERIE

A la fin de l'année scolaire 1984-85, le jour de la fête des prix, Mademoiselle Gouvelard démissionnait de sa charge de directrice après 41 années d'enseignement. Ce même jour, la direction diocésaine nommait pour la remplacer Monsieur Jacques Quelderie, ancien élève de l'Institut Pédagogique de Lille et en poste d'enseignant à Saint-Folquin depuis dix années. C'est à la satisfaction générale que les parents des élèves accueillirent la nomination de ce jeune directeur dynamique et dévoué dont chacun avait déjà apprécié les qualités.
Disons que parmi ses premières innovations, il introduisit dans les programmes l'initiation à une langue étrangère et surtout, avec l'aide bénévole du chef Vanhoutte de Bourbourg, l'initiation à la musique... Les élèves de son cours attendent toujours avec impatience les vacances de Pâques, pendant lesquelles il les emmène plusieurs jours dans des randonnées à travers la France ; les châteaux de la Loire, Paris, la Bretagne, l'Auvergne, etc...


En 2009, l'école fête ses 100 ans dans la salle St-Blaise

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Mr Quelderie a pris sa retraite en même temps que son épouse Christine à la fin de l'année scolaire 2012-2013.
Monsieur Olivier DUBOUT a pris la direction en 2013

Trois générations de directeurs:

avec au centre Mademoiselle Gouvelard qui a enseigné de 1949 à 1985.

Puis lui succède Mr Quelderie (à droite) qui est arrivé à l'école dix années auparavant et qui a pris la fonction de 1985 jusque l'année scolaire 2012-2013.

A gauche, Mr Dubout qui a pris ses fonctions en 2013.

  • Monsieur DUBOUT
    De nombreux travaux de rénovation ont été effectués: classes repeintes, toiture de la salle St Blaise refaite, classes dans des espaces plus spatieux, nouveaux mobiliers pour les classes, rénovation de sanitaires, installation de nouvelles barrières, réhausse de murs, installation de caméras, de panneaux signalétiques
    , des anti pinces doigts chez les  tout petits , ouverture anti paniques dans les  bâtiments GS CP MS GS et CM2...
    Des achats de livres, de matériels numériques, de matériels de sport, de vélos pour les plus petits, de jeux de cour, de carrés potagers... ont été réalisés.
    C'est aussi l'instauration des classes de neige.
    En 2020, il a fallu également s'adapter à la COVID 19, pandémie mondiale.
neige
panneau cote ce2